La Guerre punique. Tome I : Livres I-IV

La Guerre punique. Tome I : Livres I-IV

Texte établi et traduit par : Georges Devallet, Texte établi et traduit par : Pierre Miniconi

Présentation

Le premier tome des Punica est, d’après P. Miniconi et G. Devallet, bien plus qu’un prologue à la guerre punique : il en dresse les origines et les causes, non sans stylisation poétique. Les deux premiers chants sont remarquables pour leur rigueur et pour la progression dramatique qu’ils amorcent. L’auteur représente le caractère inéluctable de la guerre en revenant à l’histoire tragique de Didon et à la fureur de Junon contre les Troyens. Ainsi, lorsque Carthage décide d’attaquer Sagonte, Rome se fait alliée de la cité victime et délègue plusieurs ambassades à Carthage puis devant Sagonte à Hannibal. La fierté d’Hannibal qui refuse de les écouter, son ambition démesurée que dénonce Hannon au Sénat de Carthage, la famine et le siège des Sagontins, constituent des moments-clés des deux premiers chants. De manière très virgilienne, Silius Italicus expose d’abord le motif de la guerre puis le courage romain à l’aide d’analepses dans le glorieux passé romain, et d’exempla fréquents, de façon à rendre plus pathétiques encore la traversée des Alpes d’Hannibal puis les batailles du Tessin et de la Trebie dans les IIIe et IVe livres. 

Biographies Contributeurs

Silius Italicus

Tiberius Catius Asconius Silius Italicus est un auteur du Ier siècle après J-C, dont on estime qu’il est né vers 26-27 de notre ère, et mort en 102. Avocat sous Claude, critiqué pour son rôle d’accusateur sous le dernier des Julio-Claudiens, consul ordinaire en 68 sous Néron, il est fait proconsul d’Asie sous Vespasien avant de quitter la vie politique et de s’installer loin de Rome. Ses principes stoïciens et son érudition le poussent à écrire le poème épique des Punica. Grand admirateur Cicéron et de Virgile, Silius Italicus a remis à l’honneur l’épopée historique alors que ce genre n’était plus en vogue. Son classicisme, son intérêt pour les Anciens et sa fidélité aux principes de l’epos virgilien lui ont malheureusement valu une médiocre fortune, peu aidée par le célèbre mot de Pline le Jeune (maiore cura quam ingenio).

Georges Devallet

Maître de conférences de latin à l'Université de Montpellier III (en 1992),travaille sur la littérature épique latine.

Pierre Miniconi

Professeur de Lettres ; En poste à l'Université Paul Valéry, Montpellier (en 1979)

Informations détaillée

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