La Langue latine. Tome II : Livre VI

La Langue latine. Tome II : Livre VI

Texte établi et traduit par : Pierre Flobert

Présentation

Varron aurait pu être un autre Cicéron, tant les existences des deux hommes offrent de parallèles : érudit et prolixe M. T. Varro entame la carrière des honneurs, avant d'être pris dans les tourmentes de son époque. Mais la fortune en a décidé autrement. A la fin tragique de Cicéron et à son immense postérité littéraire correspondent en creux la fin presque paisible du bibliothécaire et l’oubli dans lequel ses œuvres, dont la majorité est aujourd’hui perdue, ont sombré. Parmi elles, le livre VI de La Langue Latine est peut-être une des mieux connues en raison des nombreuses étymologies qu’il contient. Le « plus érudit des romains » met ici son savoir au service de langue, et plus précisément se penche sur l’expression de l’action et du temps. C’est ainsi que l’ouvrage comporte une étude du calendrier romain qui est pour nous une source essentielle pour la religion romaine, en particulier pour la seconde partie de l’année où Les Fastes font défaut. Vient ensuite une réflexion plus purement linguistique où Varron traite des questions de morphologie, de syntaxe et bien sûr des étymologies et propose une théorie combinatoire du langage, qui n’est pas sans évoquer nos théories les plus récentes.
Notre édition présente en un volume le livre VI de La Langue latine. L’introduction replace le livre VI dans l’économie générale du texte (ou du moins ce qu’il en reste) et fait apparaître la démarche intellectuelle qui conduit au livre VI et sa structure. Les nombreuses sources explicites ou plus allusives sont analysées en détail, qu’elles soient philosophiques, avec Chrysippe notamment ou philologiques avec Aristophane et Apollodore. De judicieuses pistes de lectures concernant le rôle des étymologies sont fournies. Les principes de l’établissement du texte sont assortis de l’histoire de la tradition littéraire. Le sommaire permet de circuler aisément dans le texte qui est complété d’un abondant commentaire situé en fin de volume. L’ouvrage est en outre enrichi d’un Index auctorum, d’un Index Nominum et d’un Index Graecus.

Biographies Contributeurs

Varron

Marcus Terentius VARRO (116-27 av. J.-C.), né à Rieti, est un écrivain latin contemporain de Cicéron. Agronome, linguiste, philosophe, ses réflexions, fondées sur la langue, portent tant sur la religion que sur les institutions ou la grammaire. Ont été publiés dans la CUF : L'économie rurale (complet) en 3 livres et La langue latine en cours de publication, dont 6 livres ont été conservés sur 25. Son œuvre colossale (500 livres) a été perdue pour le reste, mais de nombreux fragments demeurent, en particulier les Satires Ménippées (prose et poésie), et les Antiquités divines exploitées par saint Augustin dans la Cité de Dieu.

Pierre Flobert

Né en 1929, Pierre Flobert est agrégé de grammaire. Assistant de latin à la Sorbonne (1960-1964), puis chargé d'enseignement de linguistique ancienne (grec, latin, sanscrit) à Rennes, il a ensuite été professeur de linguistique latine à la Sorbonne (1974-1991), et directeur à l'EPHE de 1977 à 1993. Ont été publiés aux Belles Lettres : sa thèse portant sur Les verbes déponents latins des origines à Charlemagne (1975), son édition de La Langue latine de Varron (tome II, livre VI et tome III, livre VII). Il a par ailleurs édité la Vie ancienne de saint Samson (1997), le seul saint breton attesté historiquement. Son domaine de recherche va du VIIe siècle av. J.-C. au IXe siècle ap. J.-C., sans oublier les poètes : Catulle, Virgile et Lucain.

Informations détaillée

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