Discours - Rapports

Discours - Rapports

Texte établi et traduit par : Jean-Pierre Callu

Présentation

Après quatre tomes consacrés à une correspondance privée, célèbre en son temps mais que méconnaissent les philologues modernes (CUF, Paris, 1972, 1982, 1995, 2002), cette première traduction intégrale de l'œuvre de Symmaque s’achève par un cinquième tome où sont regroupés deux ensembles de textes officiels dont le second, en particulier, fut mieux exploité par les historiens dans leur approche du traditionalisme occidental sous le règne de Théodose :

1. Les huit discours prononcés soit à la cour de Trèves, soit devant le Sénat de l’Urbs entre 368 et ca 385. De ces fragments découverts en 1815 par Angelo Mai n’existaient que des versions en espagnol (2003) et surtout en allemand (A. Pabst, Darmstadt, 1989) ;

2. Les 49 rapports adressés aux empereurs durant la préfecture de la Ville, en 384-385. Dans cette collection, diffusée depuis 1549 et qui traite de gestion administrative, de problèmes socio-économiques ou de complications judiciaires se détache la Relatio 3 défendant la tolérance religieuse. Vaincu par saint Ambroise, l’orateur païen aura auparavant émis la déclaration fameuse sur le mystère métaphysique : Uno itinere non potest perueniri ad tam grande secretum. Après une anglaise et avant l’espagnole de 2003, l’édition italienne de D. Vera, Pise, 1981 fait référence. Nous en avons profité à l’intention du public français.

Biographies Contributeurs

Symmaque

Symmaque (342-402/403) est originaire de Gaule. Ses titres publics et sa grande richesse, ajoutés à sa réputation d'éloquence, le conduisent à devenir le champion du Sénat romain païen en lutte contre les mesures religieuses prises par les empereurs chrétiens. En 382, il est banni de Rome par Gratien pour avoir protesté contre l’enlèvement de la statue et de l’autel de la Victoire. En 384, alors qu’il est préfet de Rome, il adresse à l’empereur Valentinien II une lettre l’adjurant de restaurer les anciens symboles. Cette lettre provoqua deux réponses de l’évêque de Milan, Ambroise, ainsi qu’une réfutation sous forme poétique de la part de Prudence. En 391, il devient consul ordinaire. Il meurt vers 402-403, en laissant derrière lui une réputation de grande probité et de bonté.

Jean-Pierre Callu

Universitaire ; Numismate ; Directeur d'études à l'Ecole pratique des hautes études, IVe section ; Membre de l'Institut, Académie des inscriptions et belles-lettres (élu en 1995)

Informations détaillée

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