Ennéades. Tome V

Ennéades. Tome V

Texte établi et traduit par : Emile Bréhier

Présentation

En souhaitant tout au long de sa vie transmettre l’enseignement platonicien, Plotin s’est distingué tout autant si ce n’est plus par la fécondité de sa réinterprétation volontiers personnelle des textes de Platon que par ses qualités d’exégète, au point de mériter pour l’histoire de la philosophie le titre de fondateur du néoplatonisme. Reconnu par la postérité, Plotin l’était encore plus par ses contemporains. Figure mythique et mythifiée par son disciple et biographe, Porphyre, il a fasciné et rassemblé parmi ses adeptes non seulement des philosophes de profession, mais aussi des mondains, des sénateurs et jusqu’à l’empereur Galien lui-même et sa femme Salonina.

Les Ennéades sont ce qu’il reste des pensées de ce directeur de conscience. Au nombre de six, elles rassemblent chacune neuf traités qui sont issus des réflexions du maître lorsqu’il mettait la pensée de Platon et la sienne à l’épreuve des objections de ses disciples. Au gré du style inimitable, souvent poétique, parfois mystique, de Plotin, on s’interroge sur les modalités de la purification de l’âme nécessaire à l’ascension vers l’Un, chemin exigeant mais non pas doloriste puisqu’il offre les précieux plaisirs de la contemplation.

L’édition proposée offre à la lecture les traités dans l’ordre tel qu’ils nous ont été légués par Porphyre, qui n’est pas l’ordre chronologique de leur rédaction. Des notices précises avant chaque traité s’attachent à lever ces dernières, explicitant notamment les références, platoniciennes mais aussi stoïciennes ou aristotéliciennes, auxquelles fait appel Plotin.

Biographies Contributeurs

Plotin

Plotin (205-270), né en Égypte et formé à Alexandrie par Ammonius Saccas, est considéré comme le fondateur du néoplatonisme. Il inaugura à Rome une école ou un cercle philosophique qui compta dans ses rangs notamment Amélius et le célèbre Porphyre, lequel rédigea sur lui une biographie (Vita Plotini) et contribua grandement par son édition des écrits de Plotin (Ennéades) à le faire connaître. C’est à Plotin et à son « École de Rome », que se rattache plus lointainement le néoplatonisme tardif, via l’« École d’Athènes » (Proclus) et l’« École d’Alexandrie » (Simplicius).

Emile Bréhier

Professeur à la Sorbonne ; Agrégé de philosophie et docteur-ès-lettres

Table des matières

I Sur les trois hypostases qui sont principes (10)

II De la génération et de l'ordre des choses qui viennent après le premier (11)

III Des hypostases qui connaissent et du principe qui est au delà de l'être (49)

IV Comment les êtres qui viennent après le premier, dérivent du premier : sur l’un (7)

V Que les intelligibles ne sont pas hors de l 'intelligence du bien (32)

VI Ce qui est au delà de l’être ne pense pas. Quel est l’être pensant de premier rang ? Quel est celui de second rang ? (24)

VII Y a-t-il des idées des choses particulières ? (18)

VIII De la beauté intelligible (13)

IX Sur l’intelligence, les idées et l’être (5)

Informations détaillée

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