Haruo Satô

Satô Haruo (1892-1964) fait son entrée dans le monde littéraire avec Mornes saisons, dont la version définitive paraît en 1919. Les récits qu'il écrit à la même époque (La Maison de l’épagneul, 1917 ; Li Taibo, 1918 ; Une ville de toute beauté, 1920) confrontent le monde de la réalité à celui du rêve et de l’imagination. Ils le placent dans la ligne du courant romantique japonais. Le recueil Poèmes de l’émotion pure (1920) assure sa renommée de poète.
Bien connues sont aussi ses relations mouvementées avec Tanizaki Jun.ichirô dont il est l’ami intime : elles déboucheront en 1930 sur la séparation publique de Tanizaki d’avec sa femme Chiyo, qui se remariera aussitôt avec Satô…
Satô Haruo est également auteur de contes (Le Grand voyage de la sauterelle, 1926), traducteur (Pinocchio, 1925), notamment
de poésie chinoise classique (La Poussière de la route, 1929), et essayiste (Livre pour l’ennui, 1926).
À l’approche de la guerre, il se voue principalement à la critique et à la rédaction de biographies (Le Mandala d’Akiko, 1954). Il reste
une figure importante du monde littéraire japonais jusqu’à sa mort, notamment grâce au rôle qu’il joue dans le jury du prestigieux prix
Akutagawa.