Le Banquet - Apologie de Socrate

Le Banquet - Apologie de Socrate

Texte établi et traduit par : François Ollier

Présentation

Eclipsés par les œuvres homonymes de Platon, Le Banquet et l’Apologie de Socrate forment cependant un témoignage de premier ordre sur la vie du célèbre maître de Socrate et de Platon. A Athènes, par un bel été, en 422, les Panathénées battent leur plein. Callias croise dans la rue Socrate et ses « disciples », Critobule, Hermogène, Antisthène et Charmide, et les invite pour le soir-même au banquet qu’il donne pour célébrer la victoire au pancrace d’Autolycos, son amant. Le soir, après les réjouissances, les convives discutent de l’amour. Non seulement le type de récit, mais aussi les thèmes de réflexions sont les mêmes que dans le fameux dialogue de Platon. Il en va de même pour l’Apologie de Socrate, qui relate le procès et les derniers moments du maître. Outre le vif intérêt historique de ces deux textes qui livrent un portrait pittoresque de la « jeunesse dorée » de l’Athènes classique, la comparaison avec les dialogues platoniciens est des plus féconde : le lecteur découvre dans ces lignes un Socrate parfois joyeux, souvent bourru, en tous les cas profondément humain, et peut-être plus véridique que l’impeccable maître spirituel que Platon a voulu laisser dans nos mémoires.

Notre édition rassemble en un volume, l’Apologie de Socrate et Le Banquet. Chaque texte est précédé d’une notice qui lui est propre : celle-ci replace le dialogue dans l’œuvre de Xénophon et offre de judicieux points de comparaison, non seulement avec les autres textes « socratiques » de Xénophon, mais aussi avec le corpus platonicien. Des notes accompagnent la lecture et sont développées, en fin d’ouvrage, par des notes complémentaires.

 

Presse

Xénophon donne du banquet offert en l'honneur de Socrate une version nettement plus débridée que celle de Platon.
Books - 01/07/2015

Biographies Contributeurs

Xénophon

Né près d'Athènes, Xénophon (426-354 av. J.-C.) est issu d'une famille aristocratique très aisée. Il prend part à la défense d'Athènes dans la guerre du Péloponnèse. En 401, il rejoint les Spartiates combattant en Asie Mineure aux côtés de Cyrus, qui cherchait alors à renverser son frère. Après l’échec de la campagne des Dix-Mille, où Cyrus perdit la vie, il est élu général, et, traversant l’Asie, conduit les Grecs jusqu’à Trébizonte, exploit qu’il raconte dans l’Anabase. Surnommé « l’abeille grecque », Xénophon nous a laissé une œuvre aussi variée qu’abondante. De l’enseignement de Socrate dont il fut le disciple, il a tiré des ouvrages dits socratiques, les Mémorables, Le Banquet, l’Apologie et, d’une certaine manière, l’Économique (dialogue socratique évoquant les problèmes de gestion d’un domaine). Son travail d’historien se compose de l’Anabase et surtout des Helléniques où il poursuit le récit de la guerre du Péloponnèse là où Thucydide avait interrompu son enquête. Outre des traités sur la cavalerie, la chasse et une histoire romancée de la vie de Cyrus, la Cyropédie, nous lui devons des ouvrages politiques, témoignant de son admiration pour Sparte, la cité rivale d’Athènes.

François Ollier

Helléniste ; Professeur honoraire de l'Université de Lyon

Informations détaillée

Découvrez aussi

Mémorables. Tome II, 2e partie: Livre IV
Anabase. Tome II : Livres IV-VII
Cyropédie. Tome I: Livres I-II
Mémorables. Tome II, 1re partie: Livres II-III
Cyropédie. Tome III: Livres VI-VIII