Tome II, 3e partie : La Maladie sacrée

Tome II, 3e partie : La Maladie sacrée

Texte établi et traduit par : Jacques Jouanna

Présentation

Père de la médecine, Hippocrate, est aussi un des fondateurs de ce fameux rationalisme grec, au même titre que Thucydide ou Euripide, et le traité La Maladie sacrée en est un des plus brillants exemples. En effet, La Maladie sacrée a une portée beaucoup plus importante que ce que le titre pourrait laisser présager. Le texte offre non seulement une étude détaillée, selon la méthode hippocratique de l'observation clinique, de l’épilepsie, mais encore établit que c’est le cerveau, et non le cœur ou le diaphragme qui est le siège de la pensée. Hippocrate, détracteur de la médecine de son temps, qui voyait dans l’épilepsie une manifestation des dieux, affirme l’origine naturelle du mal et propose différents remèdes. Ainsi ce traité constitue non seulement un témoignage sur les pratiques médicales non seulement des tenants d’Hippocrate, mais aussi de ses adversaires.

Notre édition, fruit de l’exceptionnel travail de Jacques Jouanna, fournit tous les éléments nécessaires à l’intelligence de ce traité fondamental. La longue notice introductive reprend les différentes hypothèses émises sur le traité, notamment celle de Wilamovitz et propose de judicieuses pistes de lecture. L’histoire de la tradition manuscrite est relatée en détail. Des notes accompagnent la lecture et sont développées, en fin d’ouvrage, par des notes complémentaires. L’ouvrage est en outre enrichi de la liste des travaux cités ainsi que d’un Index verborum.

Biographies Contributeurs

Hippocrate

Hippocrate est le plus illustre médecin de la Grèce antique. Né en 460 à Cos dans une branche de la famille aristocratique des Asclépiades qui prétendait descendre d'Asclépios, il apprit la médecine dès l'enfance auprès de son grand-père, déjà nommé Hippocrate, et de son père. Il fut célèbre dès son vivant, comme l'indiquent les mentions de son jeune contemporain Platon dans le Protagoras ou dans le Phèdre. Il enseigna la médecine à ses deux fils, et ouvrit son enseignement à des disciples extérieurs à la famille, moyennant salaire. Il refusa d'aller au service du Grand Roi, mais il quitta son île natale pour la Grèce continentale où il passa une partie de sa carrière, notamment en Thessalie à Larissa où il mourut à un âge avancé. L'œuvre conservée sous son nom, comprenant une soixantaine de traités, désignée actuellement sous le nom de Collection hippocratique ou Corpus hippocratique, constitue les premiers écrits médicaux conservés de la médecine occidentale. Rédigés en dialecte ionien, comme l'Histoire d'Hérodote, ils sont les remarquables témoins d'une médecine rationnelle dont un noyau important date de la seconde moitié du Ve siècle ou de la première moitié du IVe siècle avant J.-C.

Jacques Jouanna

Professeur de littérature et civilisation grecques à la Sorbonne, Paris IV et directeur de l'Unité de recherche sur la médecine grecque au CNRS (1990-2000), président de l'école doctorale Mondes anciens et médiévaux ; Membre de l'Institut, Académie des inscriptions et belles lettres (1997) ; Directeur de la Collection des Universités de France (CUF) série grecque. 

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