Constitution des Lacédémoniens

Constitution des Lacédémoniens

Texte établi par Davide Muratore. Traduit et commenté par Jean Ducat.

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Présentation

La Constitution des Lacédémoniens, plutôt qu'un traité constitutionnel, est un éloge des institutions et des moeurs spartiates, dont Lycurgue, le législateur légendaire, est l'inspirateur. Xénophon y manifeste une vive admiration pour la cité qui l'accueillit, et décrit quelques-unes des pratiques qui font de Sparte un modèle politique pour qui aime l'oligarchie. Xénophon procède à l'inventaire des coutumes et des usages qui ont fait la force de Lacédémone. Ancrée dans le temps des origines, cette description met en scène un monde spartiate figé dans une perfection intemporelle, respectant, génération après génération, des moeurs identiques. Ce sont donc les façons d'être des Spartiates - et non la distribution institutionnelle de l'archè - qui sont l'objet principal du traité.

La Constitution des Lacédémoniens jette cependant un regard désenchanté sur une cité que Xénophon a connue de l'intérieur. Le présent fait irruption, donnant le spectacle d'une politeia spartiate à la dérive. Rien ne va désormais plus dans la Sparte hégémonique des années 390-375, où le pouvoir et l'argent corompent les âmes des Lacédémoniens.

Cette édition propose, outre le texte grec et sa traduction, une longue introduction faisant le point sur l'auteur, la date de composition, les lectures de Xénophon et l'histoire du texte. Un commentaire érudit de plus de 250 pages complète cette publication magistrale.

 

Extrait

Biographies Contributeurs

Xénophon

Né près d'Athènes, Xénophon (426-354 av. J.-C.) est issu d'une famille aristocratique très aisée. Il prend part à la défense d'Athènes dans la guerre du Péloponnèse. En 401, il rejoint les Spartiates combattant en Asie Mineure aux côtés de Cyrus, qui cherchait alors à renverser son frère. Après l’échec de la campagne des Dix-Mille, où Cyrus perdit la vie, il est élu général, et, traversant l’Asie, conduit les Grecs jusqu’à Trébizonte, exploit qu’il raconte dans l’Anabase. Surnommé « l’abeille grecque », Xénophon nous a laissé une œuvre aussi variée qu’abondante. De l’enseignement de Socrate dont il fut le disciple, il a tiré des ouvrages dits socratiques, les Mémorables, Le Banquet, l’Apologie et, d’une certaine manière, l’Économique (dialogue socratique évoquant les problèmes de gestion d’un domaine). Son travail d’historien se compose de l’Anabase et surtout des Helléniques où il poursuit le récit de la guerre du Péloponnèse là où Thucydide avait interrompu son enquête. Outre des traités sur la cavalerie, la chasse et une histoire romancée de la vie de Cyrus, la Cyropédie, nous lui devons des ouvrages politiques, témoignant de son admiration pour Sparte, la cité rivale d’Athènes.

Table des matières

Introduction
L’auteur
La date
Les lectures de Xénophon
Notice sur l’histoire du texte
La tradition directe
La tradition indirecte
Les traductions latines humanistes
La tradition imprimée
Principes de la présente édition
Bibliographie de la notice
Sigla
La Constitution des Lacédémoniens
Texte et traduction . . . . . . . . . . . . . . . . 1
Commentaire
Bibliographie

Informations détaillée

Découvrez aussi

Le Commandant de la Cavalerie
Mémorables. Tome II, 2e partie: Livre IV
Anabase. Tome I : Livres I-III
De l'Art équestre
Helléniques. Tome I : Livres I-III