Tome I, 3e partie : Le Bouclier

Tome I, 3e partie : Le Bouclier

Texte établi et traduit par : Jean-Marie Jacques

Présentation

"Astre" de la Comédie attique dite Nouvelle – un genre qui revit à Rome dans la Palliata de Plaute et de Térence, et qui a, dans sa descendance, toutes les œuvres dramatiques se rattachant à la comédie de mœurs et de caractères des Molière, Lessing et Goldoni, Ménandre (344/3 ? - 292/1 ? av. J.-C.) est l'un des phares de la littérature comique mondiale, et, dans ce domaine l'égal des plus grands.

Du Bouclier nous possédons d'un seul tenant les deux premiers actes et le début du troisième, ainsi que la charnière entre le quatrième et le cinquième : c'est dire que nous n'ignorons rien de la façon dont se noue l'intrigue, et que nous avons un jour appréciable sur le dénouement de cette comédie fascinante dominée par deux figures exceptionnelles – l'une sombre, celle du vieil avare hypocrite, Smicrinès, qui revendique la main d'une nièce devenue apparemment épiclère, afin de s'approprier ses biens ; l'autre lumineuse, celle de l'énergique et vertueux phrygien Daos, servus callidus qui monte une ruse pour déjouer ses plans. Tout rentrera dans l'ordre avec le retour du frère de la prétendue épiclère, le soldat Cléostrate, dont Daos, trompé par son bouclier, avait annoncé faussement la mort.

Biographies Contributeurs

Ménandre

Ménandre, le « prince de la comédie nouvelle », né à Athènes au milieu du IVe siècle av. J.-C., était issu d’une famille très aisée. Formé à la poésie par son oncle Alexis, il étudia aussi la philosophie avec Théophraste et se lia d’amitié avec Démétrios de Phalère. En 323, encore éphèbe, il fit ses débuts sur la scène comique avec Orgé. Certains spécialistes pensent qu’il ne s’agit pas de sa première pièce, mais de la première qui lui valut une victoire dans un concours. Couronné seulement huit fois, tandis que son principal rival, Philémon, remportait tous les succès, Ménandre ne fut vraiment reconnu, comme Euripide, qu’après sa mort. Dans sa courte carrière, il aurait composé une centaine de pièces, dont quatre vingt- dix-sept titres sont attestés.  Considéré comme un maître dans l’art de l’intrigue comique, où amour, problèmes privés et domestiques sont mêlés, Ménandre a su dépeindre ses contemporains.

Jean-Marie Jacques

Professeur à l’université de Bordeaux, Jean-Marie Jacques a édité le Dyscolos dans la Collection des Universités de France. Son Introduction au Dyscolos de Ménandre propose un tour d’horizon clair et concis de la pièce et de ses thèmes, assorti d’un aperçu synthétique de la comédie nouvelle.

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