Traité sur la quantité & Traité sur le corps du Christ
  • LXXXVII + 336 pages
  • Index, Bibliographie
  • Livre broché
  • 13.6 x 21 cm
  • Sagesses médiévales
  • N° dans la collection : 13
  • Parution :
  • CLIL : 3128
  • EAN13 : 9782251183152
  • Code distributeur : 48510

Traité sur la quantité & Traité sur le corps du Christ

Texte établi et traduit par : Magali Roques

Présentation

Dans les deux traités Sur la quantité et Sur le corps du Christ, Guillaume d'Ockham (1285-1347), philosophe anglais connu pour son nominalisme, répond à des détracteurs qui l’accusent de défendre des thèses métaphysiques incompatibles avec la doctrine catholique de la présence réelle du corps du Christ dans l’hostie lors du sacrement de l’Eucharistie. Le sujet est brûlant : on lui oppose les accusations que Richard de Médiavilla (1249-1302) a portées contre Pierre de Jean Olivi (1248-1298), théologien dissident dont les écrits ont été interdits par l’ordre franciscain.Dans ces deux écrits théologiques, dont nous proposons la première traduction depuis leur édition critique, Ockham affirme que la thèse réductionniste qu’il soutient, selon laquelle la quantité n’est pas réellement distincte de la substance ou de la qualité, est philosophiquement défendable. Plus encore, sa valeur explicative est plus grande que celle de la thèse de ses adversaires réalistes, au premier rang desquels il place Thomas d’Aquin et Jean Duns Scot. Enfin, il montre que rien, dans le Droit Canon ni dans la Bible, ne le contraint à renoncer à sa thèse réductionniste.Ockham lègue ainsi à la postérité deux traités d’une importance cruciale pour l’histoire des sciences (sa position sur la structure du continu sera discutée jusqu’à la fin du Moyen Âge) et pour l’histoire des théologies de l’Eucharistie (son interprétation de ce sacrement sera à l’origine d’une tradition nominaliste, qui sera représentée jusqu’à Luther). Magali Roques est docteur en philosophie, post-doctorante à la Chaire de Recherche du Canada en Théorie de la Connaissance et membre associée du Centre d’Études Supérieures de la Renaissance. Ses travaux portent sur la pensée nominaliste du Moyen Âge et de la Renaissance.

Biographies Contributeurs

Magali Roques

Magali Roques, Docteur en philosophie, post-doctorante à la Chaire de Recherche du Canada en Théorie de la Connaissance, membre associée du Centre d'Etudes Supérieures de la Renaissance). Enfin, la position métaphysique d’Ockham sur l’accident de quantité et ses implications en physique représentent un moment important de l’histoire de la philosophie. La thèse philosophique défendue par Ockham dans ces deux traités a souvent été comparée à la thèse de Descartes, selon laquelle la substance matérielle est réellement identique à son étendue. En ce sens, les deux traités d’Ockham sont un jalon décisif dans l’histoire du mécanisme. Cette traduction s’inscrit dans le mouvement initié par Joël Biard (traduction de la Somme de Logique, TER Mauvezin, 1988-2008) et poursuivi par Cyrille Michon (traduction du Traité sur la prédestination et la prescience divine, Vrin, 2007), visant à rendre accessibles en français les œuvres de Guillaume d’Ockham. 

Table des matières

Introduction
I – La définition de la quantité
II – La théologie de l'Eucharistie
1. Sujet, enjeux et plan des deux traités
Le sujet des deux traités : la quantité
Enjeux et contexte historique
Le plan des deux traités
2. Le principe fondamental et ses conséquences physiques et métaphysiques
3. Un conflit des interprétations face à des autorités silencieuses
Le miracle des accidents sans sujet : la critique de Thomas d'Aquin
Le statut théorique des thèses en présence
Le statut théorique de l’expérience : la condensation et la raréfaction
Conclusion
III – La structure du continu
1. L’enjeu et la nature du problème
2. La réfutation des indivisibilistes
Une réfutation d’ordre métaphysique
Les arguments avancés contre les indivisibilistes
3. La réponse d’Ockham
La définition du continu
Les définitions du point
Conclusion
IV. Les principes de la traduction


Traité sur la quantité
Prologue – Opinions soutenues au sujet de la conversion du pain en corps du Christ
Première question – Le point est-il une chose absolue, réellement distincte de la quantité ?
Article 1 : Le point n’est pas une chose absolue
Premier argument philosophique
Objections à la majeure du premier argument philosophique et réponses
Deuxième argument philosophique
Troisième argument philosophique
Quatrième argument philosophique
Cinquième argument philosophique
Arguments théologiques
Réponse de l’auteur
Article 2 : Arguments en sens contraire de Scot et d’autres philosophes
Article 3 : Réponse d’Ockham
Réponse à l’argument principal
Deuxième question – La ligne et la surface se distinguent-elles réellement l’une de l’autre et du corps ?
Réponse de l’auteur à la question et preuves
Réponse à l’argument principal
Troisième question – Le corps, qui est une quantité, est-il une chose absolue, réellement distincte de la substance ?
Article 1 : Opinion soutenant que la quantité n’est pas une chose réellement distincte de la substance et de la qualité
Article 2 : Preuve de la conclusion
Premier argument
Deuxième argument.
Preuve pour la qualité
Autres arguments
Conclusion de l’auteur
Article 3 : Objections et réponses aux objections
Objections de Richard de Médiavilla contre l’opinion de Pierre de Jean Olivi
Objections théologiques
Réponses aux arguments de Richard de Médiavilla
Réponses aux objections théologiques


Traité sur le corps du Christ
Chapitre 1. Protestation de foi catholique.
Chapitre 2. Ce que les docteurs catholiques ont pensé de la vérité de l’Eucharistie
Chapitre 3. Que le corps du Christ est réellement contenu sous l’espèce du pain
Chapitre 4. Que la substance du pain est convertie en corps du Christ
Chapitre 5. Que la substance du pain est convertie en corps du Christ et non pas en divinité ni en âme intellective ni en sang ni en accident.
Chapitre 6. Que la substance du pain ne demeure pas après la consécration
Chapitre 7. Que le corps du Christ n’est pas circonscrit par un lieu dans le sacrement de l’Autel
Chapitre 8. Que le corps du Christ n’est pas vu par nous dans le sacrement de l’Autel par un œil corporel
Chapitre 9. Que les accidents qui demeurent après la consécration ne sont pas subjectivement dans le corps du Christ
Chapitre 10. Que la quantité qui était dans la substance du pain demeure après la consécration
Chapitre 11.Que les qualités sensibles demeurent dans l’Eucharistie
Chapitre 12. Que toute substance matérielle étendue se compose de parties substantielles réellement distinctes les unes des autres
Chapitre 13. Qu’une chose absolue antérieure à une autre peut être sans elle par la puissance divine.
Chapitre 14. Que la toute-puissance divine peut faire une substance sans aucun accident absolu, qui inhère formellement en elle
Chapitre 15. Qu’une substance étendue peut être conservée sans être mue localement, bien que ses accidents absolus soient détruits par la puissance divine
Chapitre 16. Qu’une substance matérielle est présente au lieu qui la circonscrit par ses parties intrinsèques
Chapitre 17. Que tout ce qui est dans un lieu de façon circonscriptive est quantifié
Chapitre 18. Qu’une quantité n’est pas une chose absolue, distincte réellement d’une substance ou d’une qualité
Chapitre 19. Que toutes les qualités dans le sacrement de l’Autel ne sont pas le sujet unique d’une quantité unique
Chapitre 20. Qu’une qualité n’est pas le sujet immédiat d’une quantité
Chapitre 21. Qu’une quantité qui serait subjectivement dans une qualité et non dans une autre ne demeure pas dans le sacrement de l’Autel
Chapitre 22. Dans lequel on prouve par les témoignages des Docteurs catholiques que les qualités ne
sont pas subjectivement dans une quantité autre que la substance.
Chapitre 23. Qu’il est confirmé par les propos des philosophes qu’une quantité réellement distincte d’une substance n’est pas le sujet des qualités dans le sacrement de l’Autel
Chapitre 24. Que la quantité qui demeure dans le sacrement de l’Autel n’est pas une chose absolue, réellement distincte des qualités demeurant dans ce même sacrement
Chapitre 25. Qu’avant la consécration il y eut une quantité qui n’était pas une chose absolue, réellement distincte de la substance du pain
Chapitre 26. Qu’une substance peut être quantifiée sans aucune chose absolue, réellement distincte d’elle et qui lui serait ajoutée
Chapitre 27. Des arguments confirmant et prouvant la conclusion proposée et prouvée dans le chapitre précédent
Chapitre 28. Que la même conclusion semble suivre des propos des adversaires
Chapitre 29. Qu’une substance est quantifiée par ses parties substantielles sans aucune quantité qui serait une chose réellement distincte de la substance et de la qualité
Chapitre 30. Preuve de la même conclusion par des arguments tirés des propos de Docteurs catholiques
Chapitre 31. Objections contre les propos précédents
Chapitre 32. Réponse aux objections
Chapitre 33. Où l’on montre que ces deux propositions sont compatibles : « une quantité n’est pas une autre chose distincte réellement de la substance » et « la quantité est un accident »
Chapitre 34. Comment la quantité est dite un accident
Chapitre 35. Comment il faut répondre aux autorités d’Augustin
Chapitre 36. Comment la quantité est une catégorie distincte de la substance et de la qualité, bien qu’aucune quantité ne soit distincte réellement de la substance et de la qualité
Chapitre 37. Que l’opinion présentée précédemment ne doit pas être rejetée comme hérétique
Chapitre 38. Que l’opinion présentée précédemment ne contredit pas l’expérience.
Chapitre 39. Comment toutes les longueurs sont de même espèce et comment certaines diffèrent par l’espèce
Chapitre 40. Des différents modes de prédication de « quantité
Chapitre 41. Comment des quantités différentes peuvent être subjectivement dans une substance alors que deux corps ne peuvent pas être en même temps naturellement
Chapitre 42. Réfutation de quelques arguments avancés contre ce qui a été dit


Liste d’abréviations


Bibliographie
Auteurs anciens et médiévaux
Commentaires et textes contemporains


Index des notions
Index des auteurs

Informations détaillée

  • LXXXVII + 336 pages
  • Index, Bibliographie
  • Livre broché
  • 13.6 x 21 cm
  • Sagesses médiévales
  • N° dans la collection : 13
  • Parution :
  • CLIL : 3128
  • EAN13 : 9782251183152
  • Code distributeur : 48510

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