- 224 pages
- Index
- Livre broché
- 12.6 x 19.1 cm
- Le Goût des idées
- N° dans la collection : 37
- Parution : 23/09/2013
- CLIL : 3643
- EAN13 : 9782251200385
- Code distributeur : 47005
La Ville
Traduit par : Philippe Fritsch
Présentation
Arnhem, cité de rentiers, Wiesbaden, cité de retraités, Düsseldorf, cité des banquiers… La liste est longue de villes saisies à un moment historique ou au cours d'une période essentielle de leur histoire : La Mecque, Sparte, Londres et surtout Venise au temps des Guelfes et des Gibelins.
Avec La Ville, Weber excelle dans l’art de la typologie. Il y définit toute une gamme de villes « idéaltypiques », selon qu’on les considère sous l’angle juridique, économique, politique. Et il le fait avec d’autant plus d’aisance que son étonnante érudition lui permet d’interpeller les villes babyloniennes, juives, hindoues, islamiques, chinoises ou russes au même titre que celles de l’Antiquité grecque ou romaine et celles du Moyen Âge.
En retraçant l’histoire des conjurations et des corporations, Weber souligne l’originalité de l’histoire européenne : la seule à avoir produit la commune dans son plein développement. Du même coup, il évoque le rôle moteur du christianisme, les transformations du rapport entre la ville et la campagne, la nature essentiellement politique des luttes que se livrent les divers ordres sociaux, la lente montée de la bourgeoisie. Le passage du capitalisme foncier impliquant l’esclavage dans l’Antiquité au capitalisme marchand du Moyen Âge n’est jamais qu’une longue série d’étapes d’un processus menant au capitalisme moderne et à l’Etat moderne.
La Ville, dit Weber, se développe selon la logique propre à chaque civilisation, mais il existe en même temps une loi interne au champ politique, qui limite le nombre de compromis possibles pour faire cohabiter dans une même cité des couches sociales qui se distinguent et que leurs intérêts opposent. Les rapports de souveraineté et de luttes pour la domination entre villes et Etats sont au cœur de la réflexion wébérienne. Aussi, ces analyses gardent-elles une actualité manifeste en un temps où les métropoles s’agrandissent et en un temps où, avec cet accroissement spatial, démographique et économique, l’acuité des problèmes sociaux, environnementaux et politiques se fait plus vive.
Max Weber (1864-1920), économiste allemand, père de la sociologie contemporaine. Né dans une riche famille de la bourgeoise protestante allemande, M. Weber entame des études en Droit et accède au poste de professeur d’Histoire de droit romain et de droit commercial à Berlin (1893) puis à Fribourg (1894). Souffrant de dépression nerveuse, il visite l’Italie et le sud de la France, et c’est à la suite de ce voyage qu’il réoriente ses recherches vers la sociologie dont il fonde en 1909, avec G. Tönnies et G. Simmel, la Société allemande de sociologie. Les années 1915-1919 sont pour Weber une grande période d’activité intellectuelle avec la publication de ses travaux sur la sociologie comparative des religions mondiales. Il meurt peu après avoir obtenu la première chaire de sociologie à Munich. Mal connue en France, la pensée wébérienne s’appuie le processus de rationalisation de la modernité occidentale par de nombreux exemples historiques.
Philippe Fritsch a été Professeur de Sociologie à l’Université Lyon 2 et Directeur d’une équipe de recherche associée au CNRS. De L’Education des adultes (1971) à Être Vétérinaire (2011), ses travaux et publications ont également fait place à des intérêts d’ordre épistémologique et de circulation internationale des idées, donc à la traduction de textes de Simmel, Weber et Dirk Kaesler.
Presse
Une lecture à l'intérêt manifeste en un temps où prolifèrent les mégalopoles et les problèmes sociaux, spaciaux, environnementaux et politiques qui les accompagnent.
FMP mutualité - 01/09/2013
Par son érudition, sa perspective historique et économique échafaudant des comparaisons détaillées entre des cités distantes dans la géographie comme dans le temps, ce texte,..., parvient cependant à en formuler une conception aujourd'hui encore stimulante.
Philosophie magazine - 01/11/2013
Biographies Contributeurs
Max Weber
Max Weber (1864-1920), économiste allemand, père de la sociologie contemporaine. Né dans une riche famille de la bourgeoise protestante allemande, M. Weber entame des études en Droit et accède au poste de professeur d'Histoire de droit romain et de droit commercial à Berlin (1893) puis à Fribourg (1894). Souffrant de dépression nerveuse, il visite l’Italie et le sud de la France, et c’est à la suite de ce voyage qu’il réoriente ses recherches vers la sociologie dont il fonde en 1909, avec G. Tönnies et G. Simmel, la Société allemande de sociologie. Les années 1915-1919 sont pour Weber une grande période d’activité intellectuelle avec la publication de ses travaux sur la sociologie comparative des religions mondiales. Il meurt peu après avoir obtenu la première chaire de sociologie à Munich. Mal connue en France, la pensée wébérienne s’appuie le processus de rationalisation de la modernité occidentale par de nombreux exemples historiques.
Philippe Fritsch
Philippe Fritsch a été Professeur de Sociologie à l'Université Lyon 2 et Directeur d’une équipe de recherche associée au CNRS. De L’Education des adultes (1971) à Être Vétérinaire (2011), ses travaux et publications ont également fait place à des intérêts d’ordre épistémologique et de circulation internationale des idées, donc à la traduction de textes de Simmel, Weber et Dirk Kaesler.
Table des matières
Préface, par Philippe Fritsch
Retour sur la traduction de Die Stadt dans les années 1980
Die Stadt dans l'œuvre wébérienne
« Structure structurante » de Die Stadt
Remerciements
Note éditoriale
Chapitre premier.
Concept de ville et catégories de villes
Nature économique de la « ville » :
une agglomération marchande
Types urbains : la « ville de consommateurs »
et la « ville de producteurs »
Rapport à l’agriculture
L’« économie urbaine » comme niveau de l’économie
Le concept politico-administratif de « ville »
Forteresse et garnison
La ville comme ensemble unifié de citadelle et de marché
Caractère associatif de la commune et qualification corporative du « bourgeois » en Occident.
Absence de ces deux notions en Orient.
Chapitre 2.
La ville d’Occident
Droit foncier et situation juridique des personnes
Formation de la cité par fraternisation
Tabous et autres contraintes magiques en Orient
La destruction des barrières magiques,
une condition de la fraternisation
Signification du lignage pour la ville antique
et la ville médiévale
Fraternisation communautaire,
fondée sur le serment en Occident
Conséquences juridiques et politiques
Signification sociologique de l’unification urbaine :
les conjurations en Italie
Fraternisation en Allemagne du Nord
La compétence militaire des citoyens
comme fondement du développement occidental
Chapitre 3.
La ville patricienne au Moyen Âge et dans l’Antiquité
Nature de la domination patricienne
Formation de la domination patricienne à Venise :
concentration du pouvoir monopolistique des Nobili
La domination patricienne
dans d’autres communes italiennes
Limitation royale de l’oligarchie des notables
en Angleterre
Domination des patriciens ou des corporations
en Europe du Nord
Royauté charismatique-gentilice dans l’Antiquité
La ville patricienne antique comme colonie côtière
et guerrière
Contraste avec la cité médiévale
Similitudes de la structure économique des patriarcats
Chapitre 4.
La ville plébéienne
Le popolo comme groupement politique.
Sa structure et son caractère révolutionnaire
Le partage du pouvoir entre ordres dans la ville italienne
du Moyen Âge
Les tribuns à Rome et les éphores à Sparte
Structures comparées de la démocratie antique
et de la démocratie médiévale
La tyrannie urbaine dans l’Antiquité et au Moyen Âge
Position exceptionnelle de la ville italienne au Moyen Âge
Variété des communautés urbaines médiévales
Attitude de la ville médiévale à l’égard du clergé
Chapitre 5.
Démocratie antique et médiévale
Les trois principaux types de villes occidentales
L’opposition de classes dans l’Antiquité et au Moyen Âge
Règne des petits paysans dans l’Antiquité, des professionnels
de l’industrie et du commerce dans la démocratie médiévale
Différence de développement entre la Grèce et Rome
Orientation militaire des intérêts de la cité antique
Primauté des intérêts économiques pacifiques
dans la cité médiévale
Les couches sociales négativement privilégiées
comme agents de l’activité productrice rationnelle
dans l’Antiquité
La cité antique comme corporation guerrière
et la cité médiévale comme ville continentale industrielle
et commerciale
Spécificité de la démocratie romaine par rapport
à la démocratie grecque
Index
Informations détaillée
- 224 pages
- Index
- Livre broché
- 12.6 x 19.1 cm
- Le Goût des idées
- N° dans la collection : 37
- Parution : 23/09/2013
- CLIL : 3643
- EAN13 : 9782251200385
- Code distributeur : 47005