Métaphysique et morale (1891-1914). Élie Halévy Philosophe II
Métaphysique et morale (1891-1914). Élie Halévy Philosophe II
  • 442 pages
  • Livre broché
  • 13.5 x 21 cm
  • Parution :
  • CLIL : 3133
  • EAN13 : 9782251455006
  • Code distributeur : 74057

Métaphysique et morale (1891-1914). Élie Halévy Philosophe II

Oeuvres complètes VI

Édition critique in extenso par Vincent Duclert et Stéphan Soulié. Préface de Frédéric Worms. Introduction de Vincent Duclert et de Stéphan Soulié.

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Présentation

Sixième tome des OEuvres complètes d’Élie Halévy, Métaphysique et morale rassemble les écrits d’un jeune philosophe à la recherche de la « philosophie vraie ». Ce corpus impressionnant suit le « moment Platon », premier temps d’une oeuvre philosophique rare et décisive qui évolue vers la critique du mouvement historique après 1914. Mais Élie Halévy ne renoncera, de sa vie entière, ni à la pensée philosophique ni à l’attitude morale qu’elle implique. Le volume révèle de concert les engagements du jeune philosophe pour transformer les institutions du savoir philosophique, et même les réinventer à l’image de la Revue de métaphysique et de morale créée en 1893, avec ses satellites lancés moins de dix ans plus tard, les congrès internationaux de philosophie, la Société française de philosophie, le Vocabulaire critique et technique de la philosophie.

Ces aventures collectives sont portées par le quatuor que composent Élie Halévy et ses amis, Xavier Léon, Léon Brunschvicg et Célestin Bouglé. Ces engagements intellectuels, pratiques et collectifs, affichant même une ambition européenne, confèrent une portée singulière à l’oeuvre philosophique d’Élie Halévy. Au sortir de la guerre mondiale, armé de la philosophie et de l’histoire, Élie Halévy parvient à concevoir « l’ère des tyrannies » qui monte en Europe, au long de vingt années encore de recherches et d’écrits, jusqu’à ce que la mort interrompe brutalement une pensée en acte, aujourd’hui méconnue et pourtant capitale pour son époque comme pour la nôtre.

Extrait

Presse

De proche en proche, on découvre à la fois l’homme, l’ampleur de son travail et l’exemplarité de son parcours. [...] Onlit avec intérêt, aujourd’hui encore, bien des pages de ce philosophe, qui résonnent sur notre présent. 
Le Monde des Livres - 15/12/2023

Biographies Contributeurs

Élie Halévy

Philosophe de formation, auteur d'une thèse sur Platon et d’une somme sur La formation du radicalisme philosophique et animateur dès 1893 de la nouvelle Revue de métaphysique et de morale, Élie Halévy (1870-1937) peut également être rangé parmi les grands historiens du XXe siècle français. Il est notamment l’auteur d’une Histoire du peuple anglais au XIXe siècle (Hachette, 1912-1932 et rééd. 1973-1975), vaste fresque commencée en 1906 et restée inachevée malgré la conclusion d’un Épilogue fondamental en deux volumes, Les Impérialistes au pouvoir (1895-1905) et Vers la démocratie sociale et la guerre (1905-1914), et la publication posthume, en 1946, du Milieu du siècle (1841-1852). « Historien philosophe », telle avait été la définition/fonction qu’il s’était du reste attribuée lors de la fameuse séance de la Société française de philosophie du 28 novembre 1936 consacrée à la discussion sur « l’ère des tyrannies » et publiée dans l’ouvrage du même nom en 1938 (à titre posthume). Cette position revendiquée l’avait conduit, à partir de « l’interprétation de la crise mondiale de 1914-1918 », à concevoir l’apparition d’un nouveau régime, produit d’un processus d’étatisation du point de vue économique et du point de vue intellectuel, représenté dans le fascisme mais aussi dans le « soviétisme ». « Le soviétisme, sous cette forme, est, à la lettre, un "fascisme" », développa-t-il pendant cette séance à laquelle participèrent Raymond Aron, Léon Brunschvicg, ou Célestin Bouglé. La modernité des thèses d’Élie Halévy résidait dans le rapprochement rarement tenté à cette époque entre les deux phénomènes, en apparence opposés, du fascisme et du stalinisme, identifiant l’un des mécanismes du national-socialisme allemand et esquissant une théorie du totalitarisme avant la lettre. Elle tenait aussi à la lecture qu’il faisait de la Grande Guerre et du « régime de guerre » qui fit entrer l’Europe dans « l’ère des tyrannies ». Cette expression forte donna son titre au livre posthume de 1938, recueil d’articles et de conférences qui démontraient autant la cohérence d’une pensée personnelle que le pouvoir d’un philosophe à comprendre les transformations majeures de la politique contemporaine.  

Vincent Duclert

Vincent Duclert est historien des génocides, ancien directeur du Centre Raymond Aron (CESPRA, EHESSCNRS).

Marie Scot

Marie Scot, historienne, est enseignante à Sciences Po et chercheuse au Centre d'histoire de Sciences Po.

Stéphane Soulié

Stephan Soulié, historien, professeur de chaire supérieur, a consacré sa thèse ainsi que de nombreux articles scientifiques à « L’aventure intellectuelle de la Revue de métaphysique et de morale et de la Société française de Philosophie ».

Table des matières

Note sur le présent volume
Remerciements

Préface, Frédéric Worms
Introduction générale. « Défendre la philosophie proprement dite », Vincent Duclert et Stéphan Soulié
Philosophie, psychologie et morale : un rationalisme intellectualiste (1891-1901)
La thèse latine d’Élie Halévy et la soutenance de ses thèses le 1er mars 1901
La naissance de la Revue de métaphysique et de morale
La participation d’Élie Halévy aux discussions et aux travaux de la Société française de philosophie

Première partie. Philosophie, psychologie et morale : un rationalisme intellectualiste (1891-1901)
1.« Quelques remarques sur l’irréversibilité des phénomènes psychologiques » (1896)
2.« L’explication du sentiment » (1897)
3.« Quelques remarques sur la notion d’intensité en psychologie » (1898)
4.« De l’association des idées » (1900)

Deuxième partie. La thèse latine d’Élie Halévy et la soutenance de ses thèses (1901)
1. La thèse latine. « De l’association des affections de l’esprit dite par similitude » (« De concatenatione quæ inter affectiones mentis propter similitudinem fieri dicitur »)
2. Soutenance de la thèse latine le 1er mars 1901
3. Bentham. Soutenance de la thèse principale le 1er mars 1901. Vers la philosophie anglaise. Le tournant de l’histoire

Troisième partie. La naissance de la Revue de métaphysique et de morale (1891-1900)
1. La philosophie au Collège de France
2. L’Année philosophique
3. La causalité efficiente
4. Les « séminaires » philosophiques et l’état actuel des études de philosophie aux universités de Berlin et de Leipzig

Quatrième partie. La participation d’Élie Halévy aux travaux et aux discussions de la Société française de philosophie
1. La participation à l’entreprise collective du Vocabulaire technique et critique de la philosophie
CHRÉMATISTIQUE
COLLECTIVISME
DÉFINITION
DIEU
ÉCONOMIE POLITIQUE
ÉVOLUTION
IDÉAL
IDÉAL [II]
IDÉALISME
ILLUSION
INDIVIDUALISME
LIBÉRALISME
LIBERTÉ
MAGIE
MARGINAL
MATÉRIALISME HISTORIQUE
MÉLIORISME
MÉTAPHYSIQUE
POSITIVISME
SERVICE
SOCIALISME
UNIVERSALISME
UTILITARISTE
UTOPIE
VERBE
2. Interventions d’Élie Halévy lors les séances de la Société française de philosophie
Edouard Le Roy, « De la valeur objective des lois physiques », séance du 28 mars 1901, Bulletin de la Société française de philosophie, p. 5-32
Henri Bergson, « Le parallélisme psycho-physique et la métaphysique positive », séance du 2 mai 1901, Bulletin de la Société française de philosophie, 1901, p. 33-71
André Lalande, « Propositions concernant l’emploi de certains termes philosophiques », séance du 23 mai 1901, Bulletin de la Société française de philosophie, 1901, p. 73-103
Louis Couturat, « Sur les rapports de la logique et de la métaphysique de Leibniz », séance du 27 février 1902, Bulletin de la Société française de philosophie, p. 65-89
Georges Sorel « Le matérialisme historique », séance du 20 mars 1902, Bulletin de la Société française de philosophie, 1902, p. 91-122
André Lalande, « Sur l’apparence objective des perceptions visuelles », séance du 29 janvier 1903, Bulletin de la Société française de philosophie, 1903, p. 57-83
Léon Brunschvicg, « sur la notion de liberté morale », séance du 26 février 1903, Bulletin de la société française de philosophie, 1903, p. 95-124
Frédéric Rauh, « La morale comme technique indépendante », séance de la Société française de philosophie du 29 octobre 1903, Bulletin de la Société française de philosophie, 1904, p. 1-21
Charles Appuhn, « L’idée religieuse dans l’enseignement », séance du 23 février 1905, Bulletin de la Société française de philosophie, 1905, p. 151-191
Henri Delacroix, « Le développement des états mystiques chez sainte Thérèse », séance du 26 octobre 1905, Bulletin de la Société française de philosophie, 1906, p. 1-42
André Lalande, « Essais de catéchisme moral », séance du 29 novembre 1906, Bulletin de la Société française de philosophie, p. 1-65
Louis Couturat, « Sur la structure logique du langage », séance du 25 janvier 1912, Bulletin de la Société française de philosophie, p. 47-84.

Informations détaillée

  • 442 pages
  • Livre broché
  • 13.5 x 21 cm
  • Parution :
  • CLIL : 3133
  • EAN13 : 9782251455006
  • Code distributeur : 74057

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