Discours. Tome X : Catilinaires

Discours. Tome X : Catilinaires

Texte établi par : Henri Bornecque, Traduit par : E. Bailly

Présentation

Que s'est-il passé à Rome, en 63, sous le consulat de Cicéron ? Une fois n'est pas coutume, nous sommes relativement documentés sur la période. Cependant, si Plutarque, Cicéron, Salluste et Dion Cassius nous ont laissé de nombreux témoignages, le débat est loin d’être tranché. Le personnage de Catilina en effet suscité les passions les plus virulentes et les haines les plus coriaces, à commencer par celle de Cicéron. En effet, lorsque ce dernier prononce, en novembre 63, les quatre Catilinaires, le contentieux entre les deux hommes est à son comble. Par trois fois Catilina s’est présenté aux élections, par trois fois, il a été évincé par Cicéron et ses partisans. Attentats, incendies et levées de troupes se multiplient, tandis que Cicéron échappe de peu à l’assassinat, victime d’un complot dont l’auteur serait Catilina. Si ce dernier parvient à s’enfuir, ses comparses sont condamnés à mort en décembre 63.

Notre édition rassemble en un volume ce chef d’œuvre de la littérature politique que sont les Catilinaires. Même si les discours furent rédigés trois ans après avoir été prononcés, Cicéron a su conserver tout le feu de l’improvisation. La première Catilinaire, tenue devant les Sénateurs, s’adresse directement à Catilina et l’enjoint de partir. Le propos de l’orateur est si convaincant que le soir-même Catilina quittait Rome. Devant le peuple au forum, Cicéron justifie sa conduite. La troisième et la quatrième traitent de la peine à appliquer aux complices de Catilina. Les conjurés sont condamnés à mort et Cicéron est salué « Père de la patrie » : la maîtrise, tant rhétorique que politique du consul triomphe. Après un bref éclairage historique, notre édition présente l’histoire des manuscrits. Chaque discours est précédé d’une notice comprenant le plan du texte. L’ouvrage est en outre assorti de notes qui accompagnent et complètent la lecture.

Biographies Contributeurs

Cicéron

Cicéron (106-43 avant J.-C.) fut l’un des plus brillants avocats de l’Antiquité, « le premier avocat de l’idée d’humanité » selon Stefan Zweig. Écrivain prolifique, il prit part aux heures explosives de la République romaine, notamment à l’un des plus fameux procès de l’histoire : l’Affaire Verrès. On lui doit de nombreux classiques, parmi lesquels L’Amitié, La Nature des dieux, Les Devoirs ou encore ses nombreux Discours.

Henri Bornecque

Henri Bornecque fut professeur à la Faculté des lettres de Lille. Il a édité et traduit de nombreuses œuvres de la littérature latine : Cicéron, Macrobe, Ovide, Quintilien, Pline le Jeune, Sénèque le Rhéteur, Tacite. Il est aussi l'auteur de nombreux ouvrages à caractère pédagogique ou méthodologique concernant le latin. L’Académie française lui décerne le prix Jules-Janin en 1902 pour Sénèque le rhéteur. Controverses et Suasoires et le prix d’Académie en 1931 pour l'ensemble de ses traductions.

Informations détaillée

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