Les Paradoxes des Stoïciens

Les Paradoxes des Stoïciens

Texte établi et traduit par : J. Molager

Présentation

A la fin de 47, la situation politique et familiale de Cicéron est au plus bas. L'année 47 voit le retour triomphal de César après sa victoire sur Pompée à Pharsale: le parti de Cicéron a perdu et la République agonise. La vie privée du grand orateur n'est guère plus réjouissante: la santé de sa précieuse Tullia, sa fille, ne cesse de se détériorer. C’est dans cette période de crise que Cicéron choisit de composer les Paradoxes des Stoïciens, œuvre « de distraction » comme il la qualifie lui-même&: la logique et la rhétorique comme remède aux maux de ce monde, tels sont Les Paradoxes. Plus profondément, il s’agit pour Cicéron d’opérer, en douceur, un changement de rôle: comment un orateur pouvait-il faire passer ses idées et influencer les esprits? La philosophie semble le meilleur moyen. Puisque la République est morte, ce n’est plus par la politique que l’on peut inculquer les valeurs républicaines, mais par la pensée. Ainsi les Paradoxes sont une œuvre charnière de la pensée cicéronienne: le Cicéron orateur cède la place au Cicéron philosophe.

Notre édition rassemble en un volume les six paradoxes: « Le beau moral est le seul bien », « La vertu suffit au bonheur », « Toutes les fautes sont égales », « Qui n’est point sage délire », « Le sage seul est libre » et « Le sage seul est riche » sont longuement analysés dans l’introduction qui s’attache notamment à replacer le texte non seulement dans les débats philosophiques de l’époque, mais aussi dans le développement de la pensée cicéronienne. Les influences philosophiques, grecques particulièrement, sont brièvement présentées tandis que la tradition manuscrite est relatée en détail. Des notes accompagnent la lecture et sont développées, en fin de volume, par des notes complémentaires. L’ouvrage est en outre enrichi par un Index nominum et des Observations sur les clausules.

Biographies Contributeurs

Cicéron

Cicéron (106-43 avant J.-C.) fut l’un des plus brillants avocats de l’Antiquité, « le premier avocat de l’idée d’humanité » selon Stefan Zweig. Écrivain prolifique, il prit part aux heures explosives de la République romaine, notamment à l’un des plus fameux procès de l’histoire : l’Affaire Verrès. On lui doit de nombreux classiques, parmi lesquels L’Amitié, La Nature des dieux, Les Devoirs ou encore ses nombreux Discours.

Informations détaillée

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