Nos sélections de livres choisis

Notre constellation de livres

Cultiver son Jardin

« Un Épicurien, en effet, n’est jamais seul (même si ses amis sont loin de lui), car on ne peut être heureux seul. J’entends par « Épicurien », avec une majuscule, le disciple ou, comme Littré, le « secateur » d’Épicure, par diVérence avec l’« épicurien », sans majuscule : le « voluptueux » (Littré), celui qui « ne pense qu’au plaisir » (Petit Larousse). Un certain F.-U. Wrangel a publié un Choix de lettres intimes d’un épicurien du xvii e siècle, le comte suédois Jean Oxenstiern (éd. Chevrel, 1917). Or ce personnage nous est décrit comme « ayant ruiné sa...

Un supplément d'âme

Le 8 juin 1978 Alexandre Soljénitsyne disait aux étudiants de l'université de Harvard :« Non, je ne peux pas recommander votre société comme idéal pour transformation de la nôtre. (…) Nous avions placé trop d’espoirs dans les transformations politico-sociales, et il se révèle qu’on nous enlève ce que nous avons de plus précieux : notre vie intérieure. À l’Est, c’est la foire du Parti qui la foule aux pieds, à l’Ouest la foire du Commerce : ce qui est effrayant, ce n’est même pas le fait du monde éclaté, c’est que les principaux morceaux en soient atteints d’une maladie analogue. »

Métamorphoses de la nature, histoires du vivant

“Le monde, ou, ce que l’on est convenu d’appeler d’un autre nom, le ciel, qui embrasse tout dans ses replis, doit être considéré comme une divinité éternelle, immense, sans commencement et sans fin. Rechercher ce qui est en dehors est sans intérêt pour les hommes, et au-dessus des conjectures de leur esprit. Le monde est sacré, éternel, immense, tout dans tout, et, à bien dire, il est lui-même le tout ; infini, il semble être fini ; possédant la certitude de toutes choses, il semble livré à l’incertitude ; au dehors, au dedans, il renferme tout en soi ; il...

Pour une santé magique

Nos contes à rêver debout

« Une critique, parue en 1836, m’amuse plutôt aujourd’hui, mais à cette époque m’attrista. On y disait :"Les enfants pourront-ils s’intéresser à cette lecture ? Assurément non. Y trouveront-ils un exemple moral ? Peut-on même garantir que ces récits ne soient pas jusqu’à un certain point nuisibles ? Personne ne contestera que le sentiment de pudeur, inné chez l’enfant, ne saurait être stimulé en lisant qu’une princesse endormie est emportée sur le dos d’un chien chez un soldat qui l’embrasse et quela princesse éveillée raconte son aventure comme un rêve étrange." » H.C. Andersen, Le Conte de ma vie

Rhétorique à domicile

Souci de soi et soin de l'autre, de Platon aux théories du care

Rire avec les anciens, avec les modernes

Brèves à lire longuement

Sanctuaires : notre réserve de livres

« Le sanctuaire est un lieu hors du temps, atemporel, ou plutôt détemporalisé : il ne s’inscrit pas dans la durée, il l’absorbe, comme ces silences inopinés qui interrompent une conver­sation, vous déconcertant à mesure qu’ils creusent l’espace et suspendent l’horaire à la manière d’un trou noir, jusqu’à ce que quelqu’un dise qu’« un ange passe ». Cet ange, pour les Grecs, c’est Hermès, messager des dieux et pourvoyeur de chance. Plus prosaïquement, les Italiens disent qu’un carabinier est né. Et les Japonais, que le silence est rempli de fleurs (Iwanu ga hana). »Lucien d'Azay, Un sanctuaire à Skyros

Dans l'entourage de la science

Des lectures emblématiques

Livres à collectionner : bestiaires, lapidaires et curieux objets

Mesurer le temps