Héroïdes

Héroïdes

Texte établi par : Henri Bornecque, Traduit par : M. Prévost

Présentation

Des 21 lettres appelées Héroïdes, seules les 14 premières méritent réellement leur nom : le recueil en effet regroupe non seulement les lettres d'héroïnes à leurs amants, comme celles si célèbres de Pénélope à Ulysse ou bien d’Ariane à Thésée, mais aussi, moins connues, de lettres d’amants à leurs maîtresses, comme celle de Paris à Hélène, ainsi que des lettres de personnages historiques, comme la lettre de Sapho à Phaon. Si seuls les premiers poèmes sont antérieurs aux Amours, la totalité du recueil fut cependant écrite avant l’exil, lorsque Ovide préférait les poésies légères ou érotiques.

Notre édition fournit une introduction abondamment documentée. Elle présente ce genre dans lequel Ovide fut un novateur tout en soulignant ses liens avec l’enseignement des grammairiens et des rhéteurs. La question de l’authenticité et surtout celle de la place du recueil dans l’œuvre d’Ovide sont amplement développées, de même que l’histoire du texte. Des notes, éclairant notamment les allusions mythologiques, et un riche apparat critique accompagnent le texte. L’ouvrage est encore enrichi par un appendice donnant la traduction des vers condamnés ainsi que par un index des noms propres.

Biographies Contributeurs

Ovide

Né à Sulmone, Ovide (43 av. J.-C.-c. 18 apr. J.-C.) était le plus jeune des poètes augustéens. Il s’adonna de bonne heure à la rhétorique, préférant cependant l’art des « suasoires » à celui de la controverse. Un premier poste de triumvir le détournera vite de la vie politique au profit d’une vie mondaine vouée à l’érotisme et à la poésie. Pour des raisons obscures, il fut exilé en Roumanie, où il mourut dans la désolation.  Son oeuvre de virtuose compte en somme trois groupes d’oeuvres de tonalité diverse. Le premier rassemble les Héroïdes commencées vers l’âge de 18 ans. Le deuxième ensemble est celui des Fastes, calendrier incomplet des fêtes païennes, et des Métamorphoses, quinze livres consacrés aux origines du monde et aux fables mythologiques. Une troisième période s’ouvrira avec l’exil, où Ovide se consacrera à l’élégie : les Tristes et les Pontiques, écrites comme des lettres d’exil adressées à sa femme et à ses amis.

Henri Bornecque

Henri Bornecque fut professeur à la Faculté des lettres de Lille. Il a édité et traduit de nombreuses œuvres de la littérature latine : Cicéron, Macrobe, Ovide, Quintilien, Pline le Jeune, Sénèque le Rhéteur, Tacite. Il est aussi l'auteur de nombreux ouvrages à caractère pédagogique ou méthodologique concernant le latin. L’Académie française lui décerne le prix Jules-Janin en 1902 pour Sénèque le rhéteur. Controverses et Suasoires et le prix d’Académie en 1931 pour l'ensemble de ses traductions.

Table des matières

Introduction

Sigla

I. Pénélope à Ulysse

II. Phyllis à Démophoon

III. Briséis à Achille

IV. Phèdre à Hippolyte

V. Oenone à Pâris

VI. Hypsipyle à Jason

VII. Didon à Énée

VIII. Hermione à Oreste

IX. Déjanire à Hercule

X. Ariane à Thésée

XI. Canacé à Macarée

XII. Médée à Jason

XIII. Laodamie à Protésilas

XIV. Hypermestre à Lyncée

XV. Sapho à Phaon

XVI. Pâris à Hélène

XVII. Hélène à Pâris

XVIII. Léandre à Héro

XIX. Héro à Léandre

XX. Acontius à Cydippe

XXI. Cydippe à Acontius

Appendice

Index des noms propres

Informations détaillée

Découvrez aussi

Pontiques
Tristes
L'Art d'aimer
Les Fastes. Tome II : Livres IV-VI
Halieutiques