Commentaire sur l'Énéide de Virgile. Livre IV

Commentaire sur l'Énéide de Virgile. Livre IV

Texte établi par : Jean-Yves Guillaumin, Traduit et commenté par : Jean-Yves Guillaumin

Présentation

Vers la fin du IVe s., un professeur nommé Servius, sur la vie duquel on ne sait rien de solide même s’il est mis en scène dans les Saturnales de Macrobe, commentait les œuvres de Virgile. Le livre IV de l’Énéide, qui est le plus court de cette épopée, fait l’objet d’un de ses commentaires les plus longs. C’est qu’il s’agit de Didon et d’Énée ; d’amour, de mariage et de séparation ; de la vie et de la mort, de religion et de philosophie ; des destinées de Rome aussi. Non pas que Servius affiche les préoccupations d’un profond philosophe : il fut longtemps considéré comme un « antiquaire », comprenons un amateur de détails d’érudition ancienne transmis à des fins seulement documentaires et scolaires ; et de ce point de vue on trouve chez lui, en effet, quantité de renseignements (religion, mythes, civilisation, histoire, littérature, linguistique, realia) qui sans lui seraient demeurés inconnus, et dont les spécialistes modernes ont fait leur miel ; c’est une bibliothèque fragmentaire caractéristique des centres d’intérêt de l’Antiquité tardive. Cependant, les exposés serviens laissent affleurer, sous un réel éclectisme, un système de références cohérent, organisé autour des valeurs et des opinions traditionnelles qui, dans le domaine de la morale, subsistent uniformément partagées (la castitas féminine, par exemple) dans le monde christianisé de l’Antiquité tardive ; par ailleurs, le même système servien porte au premier plan la vieille religion romaine comme un signe de résistance des intellectuels païens. S’agissant des deux personnages principaux, le commentaire, souvent conduit à propos d’Énée à la nuance et parfois à la contradiction, entend sauver sa pietas envers les dieux et envers Didon, ce qui n’est pas toujours facile, et semble, à l’égard de cette dernière, osciller entre la pitié et la condamnation.

La présente édition établit le texte latin du commentaire de Servius sur le chant IV de l’Énéide, ainsi que le texte parallèle plus développé dit du « Servius Danielis », en proposant un certain nombre d’émendations argumentées ; elle offre la première traduction française de ce commentaire, avec des notes suffisamment nombreuses et développées pour éclairer tous les aspects de ce texte à la fois riche et par endroits difficile.

Extrait

Biographies Contributeurs

Jean-Yves Guillaumin

Jean-Yves Guillaumin, professeur émérite de l’Université de Franche-Comté, a consacré une grande partie de ses travaux aux textes scientifiques, philosophiques et encyclopédiques dans l’Antiquité, éditant notamment aux Belles Lettres, dans la CUF ou dans ALMA, un certain nombre de traités mathématiques et techniques latins.

Table des matières

Notice
Remerciements
Bibliographie
Conspectvs siglorvm

Servius
Commentaire sur l’Énéide de Virgile
Livre IV


Notes complémentaires

Indices
Index uerborum notabilium
Index uerborum et nominum quae a grammatico exponuntur
Index grammaticus et rhetoricus
Index nominum
Index scriptorum Latinorum excepto Vergilio
Index scriptorum Graecorum
Index Graecus

Informations détaillée

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